Perte appétit et difficulté d'alimentation après Hyponatrémie

Edinson_75 Messages postés 2 Date d'inscription mercredi 8 février 2017 Statut Membre Dernière intervention 8 février 2017 - 8 févr. 2017 à 22:02
Edinson_75 Messages postés 2 Date d'inscription mercredi 8 février 2017 Statut Membre Dernière intervention 8 février 2017 - 8 févr. 2017 à 22:11
Bonjour,
Je poste ce message par rapport à ma mère avec qui je vis qui a 61 ans et qui a des grosses difficultés à s'alimenter depuis 1 an ( date à laquelle elle est sorti d l’hôpital ou elle avait été hospitalisée d'urgence suite à une hyponatrémie sévère.

Avant l'hospitalisation, ma mère mangeait peu, maintenant, elle a encore moins d'appétit ce qu'il fait qu'elle a perdu beaucoup de poids et mange au minimum et donc a perdu beaucoup de force.

Donc actuellement, on est toujours en train de consulter différents spécialistes : Médecin, ORL, Néphrologue, Orthophoniste, rhumatologue ( car scoliose).

Je voulais savoir si certains d'entre vous ont déjà rencontré ce type de problèmes ? Comment cela pu évoluer ? avoir aussi quelques conseils sur les choses à faire, les spécialistes à consulter ....
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1 réponse

Edinson_75 Messages postés 2 Date d'inscription mercredi 8 février 2017 Statut Membre Dernière intervention 8 février 2017
8 févr. 2017 à 22:11
Ci-dessous le compte rendu, de l'orthophoniste qui résume la situation actuelle de ma mère

Compte rendu de bilan orthophonique :
Mme x est vu pou un bilan de déglutition et des fonctions oro-myo-faciales ( AMO 16), dans un contexte de dénutrition sévère, sur prescription du docteur ORL.
Pour mémoire, cette patiente a été hospitalisée fin 2015 à l'APHO pour crise épileptique sur hyponatrémie. On relève une intoxication alcoolique.

Antécédents notables : bulbite érosive et éléments de gastrite avec présence de germes à type d'helicobacter (octobre-novembre 2016; scoliose lobaire, radiocinéma de déglutition normal (novembre 2016)/

Histoire de la maladie :
La patiente et son fils relèvent des difficultés d'alimentaion depuis la sortie de l'hospitalisation fin 2015. La gène principale concerne un 'gavage' rapidement ressenti lors des prises alimentaires, qui conduit Madame x à réduire drastiquement ses portions.

De nombreuses exclusions alimentaires sont rapportées, la patiente ne mangeant que des textures moulinées à liquides : consommation exclusive de soupes, yaourts et oeufs durs (hachés) aux repas, d'eau plate ainsi qu'un peu de Coca-cola et de café en faible quantité.

Une forte soif est vite ressentie et la patiente évite tout ce qui selon elle peut la favoriser : textures sèches et solides, aliments trop sucrés et salé.... Les données de l'hydratation sont toutefois peu claires : limitation volontaire de l'eau à 75 cl par jour ? recommandations médicales ?
La patiente présente de l'appétence pour des aliments variés ( viande, viennoiseries...) et ne craint pas d'avaler de travers.
Aucune toux ou autre signe de fausse route n'est rapporté spontanément. Le temps de repas ne semble pas être allongé; au contraire la patiente s'arrête très vite au bout de quelques bouchées, se sentant trop vite rassasiée. Pas de xérostomie ni de bavage constaté; absence de gêne buccale, laryngée, et/ou de difficulté respiratoire.

Praxies bucco-faciales et examen vocal

Les mouvements lingeaux, jugaux et labiaux sont normaux, sans perte de tonus no asymétrie. La contre-résistance est possible, ainsi que les mouvements rapides (absence d'adiasdococinésie). La diduction de la mandibule est réalisée sans difficulté ni douleur.

Toux claire et puissante qui dénote une bonne protection laryngée, rire bien sonorisé
Temps maximal de phonation :
Doute sur réel défait d'accolement des plis vocaux car le [z] est difficilement articulé.

On relève un sigmatisme addental sans gravité, antérieur aux récents antécédents médicaux.
Langue basse en position de repos


Absence de dysphonie dysfonctionnelle et de dysarthrie.

Velum : pas de fausses routes nasales relevées; bonne élévationet tenue sur [a] et [a-an], réflexes pharyngé et nauséeux présents. On note une luette basse avec peu de visibilité hors contrôle de la langue; la patiente ne penses pas ronfler.

La respiration peut être nasale, de nature thoracique supérieure.

Déglutition

Test à la salive : ok avec une bonne ascension laryngée, discret bruit hydro-aérique
Test à l'eau pile : net bruit hydro-aérique, pas de fausse route. Les postures de sécurité (menton vers thorax puis recul sur plan horizontal), n'amendent pas ce bruit. Absence de toux; on retouve ensuite un timbre vocal sans voix mouillée.
Test d'une texture lisse (compote sans sucre) : RAS mais arrêt au bout de 3 cc devant la sensation d'être 'gavée' et la peur d'avoir soif.
Test d'une texture à risque (solide, friable et sèche : galette de mais) : ne peut être fait devant l'appréhension de la patiente. Depuis l'amaigrissement, elle note un inconfort buccal au niveau des prothèses dentaires, qui lui font mal.
Par ailleurs bon état dentaire a priori avec absence d'édentation.

Signes d'aérophagee peu de temps après les tests.

En conclusion, Mme ne présente pas de troubles de déglutition à proprement parler : absence de dysfonctionnement/ ralentissement des 2 premiers temps de déglutition, bon déclenchement du réflexe, protection des voies aériennes, élimination de signes de fausses routes. L'examen clinique vient corroborer le radiocinéma de déglutition. Ces résultats sont toutefois à relativiser en l'absence de test réel d'une texture solide, qui seul évalue les possibilités de mastication du bolus.
Une prise en charge en rééducation orthophonique ne nous parait pas donc nécessaire devant ces résultats.

La patiente localises ses troubles à un niveau postérieur : lors du temps oesophagien de la déglutition, voire en aval. On note que la dernière fibroscopie ne relève no oesophagite, ni hernie hiatale; absence de diverticule de Zeinker lors du radiocinéma.

Examens complémentaires recommandés :
Devant les antécédents de gastrite, de RGO et d'helicobacter pylori, le renvoi vers un gastro-entérologue semble indiqué. Intérêt d'une PH métrie + manométrie oesophagiennes ?

La faiblesse calorique du régime actuel et les antécédents d'hyponatrémie feront privilégier un suivi par un diététicien afin d'enrichir sans risque les apports nutritionnels.

L'inconfort provoqué par les prothèses dentaires depuis la perte de poids peut être un frein à la solidification des prises alimentaires un contrôle chez le dentiste parait nécessaire.

Indication d'ostéopathie pour les troubles posturaux pouvant influer sur la digestion ? La patiente est par ailleurs déjà suivie en kinésithérapie.

Si les exclusions alimentaires ne semblent pas être d'origine psychogène, des éléments d'appréhension peuvent renforcer les conduits d'évitement (peur d'avoir soif, d'avoir mal en mastiquant, d'être 'gavée' ...) qui ne doivent pas être sous estimés.
Devant ces observations et les antécédents de fragilités addictive,un suivi psychologique serait sans doute pertinent.
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