Ce que Ouest France ne vous dit jamais

Barnouic - 25 mars 2012 à 09:56
 Barnouic - 25 mars 2012 à 19:14
Bonjour bonjour....Ou sont donc nos médecins??? ....Ah ben on sait pas ...Mystere mystere

En janvier dernier 60 médecins français s'installaient à Genève multipliez cela par le nombre de mois dans l'année et dîtes vous bien qu'il se passe a peu près la même chose en Allemagne ou en Angleterre ailleurs en Europe sans parler de l'Australie ou du Canada et vous aurez tout de suite compris.

Quand on connaît la manière dont la France, traite ses médecins, hormis le fait que les revenus sont 3 fois supérieurs en Suisse on comprend tout à fait cet engouement ..même si les médecins français sont un peu masos, ils finissent a la longue par comprendre et une fois qu'ils ont compris le phénomène est irréversible...Nos jeunes confrères seraient bien bêtes d'ailleurs de ne pas en profiter..Bah ...avec un peu de chance quelques roumains errants peut être consentiront ils encore a venir s'installer chez nous

Genève doit faire face à un déferlement de médecins
31.01.12 | Rubrique(s): Revue de presse | Lien


Mardi, 31 janvier 2012

Plus de cent médecins ont obtenu le droit de s'installer en janvier, contre moins de 50 pour toute l'année passée. Inquiétude à Genève


Jusqu'au 31 décembre 2011, une clause du besoin limitait les installations de spécialistes sur le territoire genevois. La levée de ce moratoire sur l'ouverture de nouveaux cabinets a provoqué cet afflux. Ce sont les psychiatres, les radiologues et les anesthésistes qui arrivent en tête. Parmi ces nouveaux praticiens à s'installer, les deux tiers sont genevois. Certains craignaient une vague de médecins étrangers, ce n'est pas encore le cas. Par contre, la moitié des droits de pratique délivrés en janvier l'a été à des employés des HUG. Le directeur médical Pierre Dayer estime que «beaucoup se sont précipités pour demander un droit de pratique. Mais la moitié d'entre eux ne s'installera pas dans l'année. Et si 30 à 40 médecins partent, (...) cela reste gérable. Si ces chiffres devaient se maintenir, il en irait bien sûr tout autrement.»
Enfin, Pierre-François Unger, conseiller d'Etat, estime que les coûts de la santé vont obligatoirement exploser: «Un cabinet qui s'ouvre, c'est 500?000?francs de frais médicaux, dont la moitié à la charge de l'assurance obligatoire.»

En janvier, 120 médecins ont demandé à ouvrir un cabinet

La levée du moratoire sur les installations en privé suscite un afflux de demandes
Les chiffres d'un mois dépassent ceux de toute une année. En 2011, 49 médecins spécialistes avaient obtenu le droit de s'installer. En janvier?2012, ils ont été plus de cent. S'y ajoutent une quinzaine de médecins de premier recours. Au total, 120 docteurs peuvent donc ouvrir de nouveaux cabinets à Genève.
C'est la conséquence de la fin de la «clause du besoin», le moratoire sur l'installation de cabinets médicaux entré en vigueur en 2002. A Genève, une commission tenait une liste d'attente et évaluait les besoins par spécialité. Les droits de pratique privée étaient distribués au compte-gouttes: en 2005, il y en a eu 36 en tout et pour tout! Le Canton s'est félicité de maîtriser les coûts de la santé grâce à cette régulation.

En 2010, Berne lève partiellement l'interdiction pour les médecins de premier recours (généralistes, internistes et pédiatres). Depuis le 1er janvier?2012, les spécialistes peuvent aussi s'installer librement. Leurs demandes, longtemps bloquées, affluent.
«Dans le trio de tête, on trouve des psychiatres, des radiologues et des anesthésistes», indique le médecin cantonal, Jacques-André Romand. Pour les deux tiers, ces demandes proviennent de Genevois. Un tiers a été déposé par des médecins étrangers, «la moitié venant de France, l'autre moitié d'autres pays d'Europe», complète le Dr?Romand. «La vague de médecins étrangers n'a donc pas encore déferlé», ajoute celui qui ne craint pas que la venue de ces confrères n'altère la qualité des soins. «A ce que je sache, on est très bien soigné en France aussi.»
Une sérénité peu partagée. L'Association des médecins de Genève (AMG) a récemment exprimé son inquiétude: «Les médecins européens obtiennent aujourd'hui une validation automatique de leurs diplômes sans que la formation accomplie soit vérifiée. Or celle-ci est souvent différente des exigences suisses», écrivait, au début du mois de janvier, Pierre-Alain Schneider, président de l'AMG. Relayant ce malaise, un député demande que le parcours de chaque blouse blanche soit clairement affiché (lire l'encadré ).

Autre inquiétude: la moitié des droits de pratique délivrés en janvier l'ont été à des employés des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG). «Je ne suis pas choqué par ce chiffre, réagit le directeur médical Pierre Dayer. Traumatisés par la clause du besoin, beaucoup se sont précipités pour demander un droit de pratique. Mais la moitié d'entre eux ne s'installera pas dans l'année.» Dans un hôpital qui se plaint déjà de pénurie, ne craint-on pas une hémorragie médicale? «Si 30 à 40 médecins partent, il s'agit bien sûr d'une perte significative, mais cela reste gérable. Si ces chiffres devaient se maintenir dans les prochains mois, il en irait bien sûr tout autrement.»
Enfin, les coûts de la santé exploseront-ils inexorablement? «Oui, affirme sans ambages Pierre-François Unger, conseiller d'Etat responsable de la Santé. Un cabinet qui ouvre, c'est 500?000?francs de frais médicaux, dont la moitié à charge de l'assurance obligatoire.» Le nombre élevé de spécialistes (plus de 100 sur 120) inquiète le magistrat: «On manque de médecins de premier recours, mais ce sont les spécialistes, ceux qui coûtent le plus, qui s'installent!» Pierre-François Unger a demandé à Berne l'autorisation de revenir à un système de régulation, «mais pour l'heure, nous ne pouvons rien faire du tout, nous sommes nus!» déplore-t-il. Toutefois, le magistrat veut attendre avant de tirer des conclusions: «Le premier mois n'est pas représentatif. Il faut l'espérer, car sinon on doublerait, en un an, le nombre de cabinets!» (ndlr: il y en a environ 1500 à Genève ). «La Conférence des directeurs cantonaux de la Santé a mis en place un observatoire pour étudier l'effet des installations sur les coûts de la santé. Nous suivrons ses travaux de près», conclut le Dr?Romand.
Sophie Davaris
A voir également:

2 réponses

bonjour
il faudrait peut être imiter les Seychelles ??
n'ayant pas de fac là bas, les étudiants en médecine sont envoyés à l'étranger, leurs études payées par l'état en partie
ils doivent s'engager à revenir exercer au moins dix ans aux Seychelles, sinon ils sont, eux et les familles, condamnés à rembourser toutes leurs études..

ça calme...
0
Oui oui excellente idée...d'ailleurs on pourrait faire aussi la même choses pour les avocats fiscalistes qui s'installent en Belgique nos traders centraliens partis s'exiler à Londres, et puis tiens tant qu'on y est pourquoi pas aussi avec nos industriels qui délocalisent et partent monter des usines en Corée.

Et puis dans le fond pourquoi pas non plus appliquer le même principe à nos chômeurs financés par la collectivité : Ah ils veulent s'expatrier ??? eh ben va falloir qu'ils remboursent ....Bien fait Na !! Ah non là j'ai dit une bêtise ...

Oui bon enfin , il me semble que l'URSS a pendant longtemps essayé cette méthode ...comme tu dis les voilà calmés pour un moment...non non je ne vois guère que la solution du boulet au pied pour résoudre le probléme .

Tu ne dois pas trop connaître ce qu'est la vie d'un étudiant en médecine pour oser prétendre que la collectivité finance ses études .
0
je parle des Seychelles.. je ne sais pas ou ils sont formés ni dans quelles conditions.
je ne parlerai pas des étudiants français, car effectivement je ne connais pas et je n'ai JAMAIS DIT QUE LA FRANCE FINACAIT LEURS ETUDES °

j'ai beau relire mon message, je ne vois pas!!!

ceci dit, les docteurs seychellois ne paraissent pas plus mauvais que les autres!!!
0
Barnouic > OUps
25 mars 2012 à 11:11
D'accord, mais alors la comparaison que tu as choisie n'est pas transposable. Tu sais, au départ les médecins roumains non plus, ne sont pas forcément plus mauvais que les autres, simplement quand la seule motivation de leur recrutement tient au fait de pouvoir les payer le moins possible , ils le deviennent forcément.
0
je suis d'accord, mais dans le cas que je citais, il n'est pas question de salaire, mais simplement de bien leur faire comprendre que leur pays a besoin d'eux.. donc on leur offre une grosse aide, mais il leur faut respecter leur engagement, sous peine de remboursement..une sorte de "donnant, donnant"...
ceci dit, ce n'est pas forcément réalisable chez nous, je le conçois...
0
Barnouic > OUps
25 mars 2012 à 11:33
Et pourquoi pas plutôt, directement leur consentir des conditions de travail et de rémunération comparables à ce qu'elles sont dans les autres pays d'Europe ou dans les autres démocraties occidentales ???
0
je pense qu'il y a plusieurs problèmes aussi... ma gynécologue me racontait l'autre jour qu'elle était outrée de voir des jeunes toubibs (des femmes) faire leurs études, exercer deux ou trois ans, et s'arrêter au premier enfant et ne jamais reprendre ensuite...
je crois donc que le phénomène de pénurie à plusieurs causes complexes..
0