épaule gelée depuis huit mois

Fermé
Iaorana - 18 mai 2009 à 21:25
 mimi - 12 avril 2011 à 20:36
Bonsoir tout le monde,
Voilà, depuis le mois de septembre j'ai l'épaule gauche (je suis droitère) très douloureuse avec l'impossibilité de faire certains mouvements avec le bras.
Tout a commencé en septembre 2008 et après une année scolaire complètement chamboulée par un événement très douloureux. Un de mes frères aînés est décédé d'un cancer de l'oesophage. Il vivait en Polynésie. Il est venu à Villejuif en décembre 2007. Je l'ai raccompagné à Tahiti en février 2008. Rentrée en France début mars 2008, j'ai dû repartir pour Papeete trois semaines après parce que mon frère allait faire son dernier voyage. Je suis restée un mois avec lui, je l'ai raccompagné chez lui aux Marquises. Les conditions de retour à la maison n'ont pas été celles escomptées pour lui et j'ai dû le faire transporter sur l'île d'en face dans une structure hospitalière. Avant mon arrivée, la deuxième fois, les médecins ont pratiqué une petite intervention qui a allongé son temps de survie. Au bout d'un mois, j'ai dû rentrer en métropole pour mon boulot. Une fois revenue en France, fin avril, j'étais ici mais mentalement très loin. J'étais, comme on dit, complètement à l'ouest de savoir mon frère si près de la mort à 18 000 km de moi. J'avais des nouvelles de lui tous les soirs par skype grâce à ses amis à qui je l'avais confié. Un jour, il m'a fait savoir qu'il souhaitait que je prenne sa fille de sept ans avec moi. Complètement interloquée par le problème soulevé, après réflexion et conseils des amis de mon frère à Tahiti et aux Marquises, j'ai repris un billet d'avion pour début juillet. Le jour où j'ai payé le billet, le 7 juin 2008, mon frère s'en est allé. J'ai maintenu mon voyage parce que je lui avais promis de revenir. En juillet-août, j'ai dû m'occuper de ses affaires (testament, etc...). Je suis retournée aux Marquises pour aller sur sa tombe, voir ma nièce. Et je suis revenue en métropole avec, dans mes bagages, certaines de ses affaires.
Voilà ! Psychologiquement, il est évident que j'ai reçu une sacrée douche.
En septembre, je me suis dit "nouvelle année scolaire, nouvelle vie". Je voulais réintégrer ma vie, ce que j'avais laissé des mois durant pour entrer dans celle de mon frère. J'ai changé de cartable et dès les premiers jours, j'ai senti une douleur aux cervicales côté gauche. Je portais le sac en bandoulière côté droit. Auparavant, en juin, quelques jours après la mort de mon frère, alors que je portais à bout de bras un sac de terre de 40 litres, j'ai entendu et senti comme un "clac" sur le thorax (c'est devant je crois). Quelques jours après, un médecin a dû venir d'urgence au collège parce que j'avais mal dans la poitrine et au bras gauche. J'ai pensé à un infarctus mais le médecin m'a dit à ce moment-là que je m'étais sûrement fait une déchirure du... un nom en oïde me semble-t-il. Il m'a conseillé du doliprane et du repos. Bref ! en septembre, lorsque j'ai changé de cartable, c'est l'épaule qui s'est complètement bloquée. Je suis allée voir un osthéopathe, trois jours après c'était pire ! J'ai fini par aller voir mon médecin qui m'a fait de la mésothérapie, ça n'a pas marché. On a refait de la mésothérapie en décembre avec des séances de kiné (il est kiné-osthé). La première séance m'a enlevé 50 % de la douleur et m'a fait retrouver 50 % de la mobilité. En effet, ce jour-là, le kiné m'a dit deux choses, uniquement en touchant mon dos et mes épaules : "vous avez perdu quelqu'un" et "vous êtes allée très loin avec lui"... Mais ça n'a pas guéri. En février, on a refait de la mésothérapie, en vain. Fin mars, je suis retournée chez mon médecin qui m'a redonné des séances de kiné et un IRM à faire. Je fais l'IRM demain après-midi.
Mon kiné-osthé m'a dit la dernière fois que tout cela était lié au décès de mon frère et à tout ce que cela avait remué dans l'histoire familiale. Il pense même que je n'ai pas "laissé partir" mon frère et que l'épaule bloquée pourrait (il dit bien pourrait) signifier que je le retiens.
Si je poste un message sur ce forum ce soir c'est parce que depuis des semaines, je "gamberge" grave ! Bien sûr, parfois l'idée d'un cancer me traverse l'esprit, puis ce sont tous les problèmes de rotateurs, etc. etc. Mais surtout, d'après tout ce que je peux lire sur le sujet et dans les différents posts, je crains de ne jamais me sortir de cette affaire.
Je souhaiterais savoir ce que vous pensez de ce que peut me dire le kiné-osthéo. Bien sûr, je le sais... ce qui va parler, c'est l'IRM de demain... mais, depuis que ça traîne, je suis inquiète.
Je vous remercie d'avoir pris le temps de lire ce long message. Je vous souhaite une bonne soirée.
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8 réponses

Bonjour, je suis dans le même cas que vous. J'ai trouvé une reponse sur le web ci inclus et je desire la partager avec vous. Bon courage.

Qu'est-ce qu'une Capsulite Rétractile

Qu'est-ce qu'une capsulite rétractile ?
La capsulite rétractile est une affection bénigne de l'épaule consistant
en un enraidissement douloureux progressif de cette articulation.
Son nom vient du fait que la capsule articulaire (membrane entourant
l'articulation) se rétracte et empêche ainsi le fonctionnement normal de
l'épaule. La capsulite rétractile est également appelée épaule gelée (du
terme anglais "frozen shoulder"). Pour certains, la capsulite rétractile
est l'expression sur l'épaule d'une algodystrophie. Il ne nous semble pas
souhaitable de confondre ces 2 pathologies car même s'il s'agit de
pathologies "cousines", les signes cliniques et surtout l'évolution
distinguent ces 2 maladies.

D'où vient la capsulite rétractile ?
La capsulite rétractile peut survenir sans cause, elle est dite
idiopathique. Dans un certain nombre de cas, il existe un facteur
favorisant comme un traumatisme au niveau de l'épaule ou toute affection
douloureuse de l'épaule, y compris les suites de chirurgie.
Certaines maladies favorisent les capsulites : diabète (la capsulite peut
alors être bilatérale), infarctus du myocarde, hémiplégie Enfin, certains
médicaments favoriseraient cette maladie : barbituriques, isoniazides,
antiprotéases) . Un terrain anxieux est classiquement avancé pour
expliquer les capsulites mais aucune étude scientifique n'a jamais pu le
démontrer.

Comment faire le diagnostic de capsulite rétractile ?
Une capsulite rétractile commence toujours par une phase douloureuse plus
ou moins longue (de quelques semaines à plusieurs mois). La douleur est
permanente, y compris nocturne, réveillant le patient. Elle est peu calmée
par les antalgiques simples (paracétamol) ou les anti-inflammatoires. A ce
stade, l'examen clinique est normal ou presque et les patient sont en
général traités pour une tendinite.
Après plusieurs semaines ou quelques mois, un enraidissement progressif
survient. Il devient de plus en plus de difficile de mettre une veste,
un soutien-gorge ou aller chercher un objet en hauteur. A ce stade, le
diagnostic doit être porté par le médecin.
Généralement, lorsque la raideur s'installe, la douleur disparaît ou
diminue fortement dans les semaines qui suivent.
Enfin petit à petit, la raideur va disparaître et l'épaule va retrouver un
fonctionnement normal. Il peut persister une raideur minime de quelques
degrés ne gênant pas dans la vie quotidienne.
Faut-il faire des examens complémentaires ?
Aucun examen complémentaire spécifique n'est nécessaire en cas de
capsulite rétractile typique. Des examens simples sont suffisants :
radiographies de l'épaule et bilan biologique.
Combien de temps dure une capsulite rétractile ?
L'évolution spontanée de la capsulite rétractile est la guérison. Dans la
grande majorité des cas, cette guérison survient dans les 18 mois mais
peut survenir plus tôt.
Exceptionnellement, l'évolution peut être plus prolongée nécessitant des
traitements particuliers.

Quels traitements proposer dans la capsulite rétractile ?
S'agissant d'une affection bénigne qui guérit spontanément, aucun
traitement spécifique n'est nécessaire.
Sauf exception, aucun traitement agressif ne doit être entrepris dans la
mesure où ces traitements peuvent entraîner des complications graves
(infections, fractures...) et par la même des séquelles invalidantes.
Néanmoins, la douleur doit être contrôlée par des antalgiques adaptés en
fonction de son intensité. Des infiltrations peuvent aussi être proposées.

Quelle est la place de la kinésithérapie ?
La kinésithérapie a sa place dans le traitement de la capsulite d'une part
à la phase de raideur et d'autre part à la phase de guérison.
A la phase douloureuse stricte, la kinésithérapie a peu d'intérêt, les
mobilisations d'épaule aggravant les douleurs.
A la phase d'enraidissement, la kinésithérapie va :
contribuer à lutter contre la douleur par les massages et la
physiothérapie (chaleur, électrothérapie,)
entretenir la fonction du complexe de l'omoplate permettant, même avec
une épaule raide, de pouvoir bouger son épaule
éviter une atrophie musculaire de l'épaule grâce à un travail actif de
tous les muscles de l'épaule
Par contre, il ne sert à rien de vouloir récupérer les mobilités de
l'épaule à cette phase car la rétraction capsulaire empêche tout gain
d'amplitude. Par contre, forcer en kinésithérapie entraîne une
recrudescence des douleurs.

Il est très important d'agir avec douceur et de ne jamais déclencher de
douleur pendant ou après les séances de kiné.
Le travail en piscine chaude, en associant l'effet antalgique de la
chaleur et la suppression de la pesanteur, est particulièrement indiqué
tout au long de l'évolution de la capsulite.
A la phase de guérison, la kinésithérapie prend toute sa place en
permettant une récupération la plus complète possible de l'épaule. A cette
phase, l'accent est mis sur la récupération des mobilités puis du
fonctionnement actif de l'épaule afin de retrouver une épaule normale dans
la vie de tous les jours.

La capsulite rétractile est une affection bénigne de l'épaule qui guérit
spontanément avec le temps
mise à jour 30/08/2009


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