Absence de désir de ma femme ?

gibson - 4 juin 2015 à 23:39
gibsongold Messages postés 1 Date d'inscription samedi 6 juin 2015 Statut Membre Dernière intervention 6 juin 2015 - 6 juin 2015 à 01:02
Bonjour,

en fait, le titre n'est pas tout à fait exact. Selon elle, il s'agit d'un blocage (je suis bloquée, me dit-elle).
Rapide historique : on se connaît depuis notre naissance, elle a connu avant que nous soyons ensemble beaucoup d'histoires, plus ou moins compliquées, pas toujours consentantes, notamment à la pré-adolescence. Parents divorcés, vie outre-mer souvent, peu d'amis fixes. Moi, marié avant elle, une fille conçue avec ma première femme au moment où je décide de la quitter pour elle... (oui tout ça n'est ni joli ni simple, mais c'est la vie, et puis voilà...).
Ca fait 27 ans maintenant, ma fille est grande, on ne se voit pas souvent, elle habite à l'étranger, parce que sa mère est repartie avant sa naissance. J'ai toujours maintenu le lien autant que possible... Bref, je poursuis.
Vie ensemble avec ma seconde femme, donc, depuis 27 ans. Propriétaires ensemble depuis 20 ans, mariés depuis 19 ans, deux enfants depuis 15 et 11 ans. En terme d'engagement, on ne peut pas dire qu'il n'y a rien.
Vie amoureuse +++ jusqu'au mariage. Depuis, baisse continue. Période des enfants en bas âge, allaitement, arrêt du travail pour elle (sa décision assumée à deux) pour s'occuper des enfants, très bien. Ceci peut expliquer cela. Quand je dis baisse continue, je pourrais dire, baisse importante puis calme plat. Quand je dis calme plat, c'est environ 3 à 4 relations amoureuses/an, tout au plus. Toujours à ma demande... aucune demande de sa part. Généralement contente, je crois (c'est ce qu'elle me dit en tout cas), mais rien qui lui donne envie de s'y retrouver quelques jours après.
Difficultés psychiques (décès grand-mère, père, enfance idyllique mais peu d'attention...) qui expliquent le recours à toutes sortes de thérapies depuis 30 ans (et de thérapeutes : psychanalyste, psychiatre, psychologue, ostéopathie, homéopathie, acupuncture... bientôt hypnose ?), médicaments (à peu près toute la pharmacopée psy).
Et ce fameux blocage, que je soupçonne dû à une ancienne culpabilité d'avoir été « abusée » tout en n'étant pas vraiment opposée ni consentante (ce fameux dilemme de la personne violée).
Et moi qui ne sais plus quoi faire.
Juste une fatigue morale et mentale extrêmement élevée. Je ne suis pas un thérapeute. Je ne suis pas son père ou son frère. Je ne suis pas un ami. Je suis son mari, le père de ses enfants et j'ai toujours du désir pour elle, et nous nous disons que nous nous aimons (et je crois que c'est vrai). Mais rien qui nous distingue comme homme et femme, un couple presque totalement asexué, mais d'un seul côté.
Voilà pour démarrer l'histoire. C'est pas trop rigolo mais vous aurez peut-être des idées ?
A voir également:

1 réponse

DJILO53 Messages postés 3 Date d'inscription vendredi 5 juin 2015 Statut Membre Dernière intervention 25 juin 2015
5 juin 2015 à 01:32
Ta femme est dans une boule de glace ,à toi de faire fondre cette glace,change de comportement avec ta femme : il y'a quelque chose qui bloque .
l'Amour est un contacte primitif qui rabaisse la personne au niveau de l'animal.
Ta femme comme je vois ne veut pas devenir un objet elle a besoin plus d'affection et changer d'environnement et bon courage . Je vous conseil un psychologue pour vous deux et tout ira mieux pour vous et
arrêtez de l'accuser ,c'est un problème qui vous concerne tout les deux ,il faut attaquer le mal à ses racines . Bon courage....
0
elisch Messages postés 3 Date d'inscription vendredi 5 juin 2015 Statut Membre Dernière intervention 7 juin 2015
5 juin 2015 à 18:05
je vous invite surtout à en parler ensemble sans qu'il soit question de culpabilité; Vous savez ces problèmes là touchent beaucoup de couples.
Vous n'avez pas donné l'âge de votre épouse, elle est peut-être en pré ménopause ou ménopausée.Dans ce cas, il est fréquent de constater une importante baisse de la libido chez la femme. Nous sommes différentes de vous, messieurs. Avec de la compréhension de votre part- renseignez vous sur les conséquences de ce changement très important chez la femme, qui a encore plus besoin de se sentir aimer et même désirer- les choses peuvent redevenir très agréables pour les deux partenaires mais vs ne retrouverez pas la femme de votre jeunesse, vous n'êtes d'ailleurs plus, vous non plus, le même homme plus jeunes qu'elle a épousé. Elle a changé et physiologiquement évolué Ne baissez pas les bras et surtout ne laissez pas trop le temps et le silence s'installer.
Plein de bonnes choses à vous deux
0
gibsongold Messages postés 1 Date d'inscription samedi 6 juin 2015 Statut Membre Dernière intervention 6 juin 2015
6 juin 2015 à 01:02
Merci DILO53 et elisch pour ces réponses franches.
Il y a sans doute quelque chose de mon comportement qui ne va pas. J'ai essayé beaucoup de choses, mais probablement pas assez longtemps dans la durée pour que ça « accroche » chez elle et change en retour sa propre attitude.
Nous avons consulté un couple de psychologues (dont la femme qu'elle voit deux fois par mois), pendant près de 2 ans. Je vois moi-même l'homme de ce couple de psychologues depuis presque un an au même rythme. Ca n'a pas été d'une grande aide, sauf à être conforté dans l'idée que le blocage « principal » est chez elle, en elle, et que si j'y participe, je n'en suis ni à l'origine, ni responsable de sa permanence, ni dans la position de l'infléchir. Je lui ai proposé d'aller voir à deux quelqu'un d'autre, recommandé pour améliorer la communication dans les couples... Elle m'a répondu à peu près ceci : « on va encore me tenir pour responsable de la situation, je n'ai pas envie ».
Il nous est difficile de parler, elle ne parle pas d'elle en général, ou de cet aspect de la relation. J'ai du mal à aborder le sujet également, tant je suis « frustré » par la situation. Peu d'ouverture en fait, d'un côté comme de l'autre.
La principale difficulté pour moi est non pas la satisfaction d'un désir physique, qui existe naturellement, mais que je peux tant bien que mal combler partiellement tout seul. C'est le fait de ne pas me sentir homme. D'être coupé de cette dimension. Je pense que pour elle c'est similaire, elle ne doit pas se sentir femme, malgré quelques efforts de ma part pour la rassurer sur ce point. Mais face à de nombreux événements de la vie, elle est une petite fille. Ne pas prendre de décision seule (même des simples comme la composition d'un repas ordinaire ou s'acheter des chaussures), ne pas prendre de responsabilité, remettre à plus tard ce qui doit être fait, regretter de ne pas avoir plus de moyens pour faire venir des artisans pour faire des travaux dans la maison (dans laquelle j'ai bricolé près de 20 ans), ne pas se pencher sur l'utilité éventuelle de retravailler... Bon j'arrête, je donne l'impression de critiquer ! C'est surtout que dans les faits, sa vie est plutôt « facile » en apparence : pas besoin de travailler, je suis là souvent (surtout en ce moment sans travail !) et je m'occupe du jardin, de la maison, de la cuisine, des enfants, nous ne sommes pas riches mais quand même aisés, malgré tout, les enfants sont super et en pleine santé, etc...
Mais quelque chose, venu d'ailleurs et d'une autre époque est là qui l'empêche de profiter pleinement de cette vie. La psychiatre qu'elle voit a parlé à son propos de bipolarité. C'est possible, des signes sont là, mais je n'aime pas mettre les gens dans des tiroirs à symptômes. Elle est traitée dans ce sens, mais il est possible que les médicaments aient un rôle dans son attitude, notamment vis à vis de la sexualité.
Je ne sais pas (et je lui ai dit) combien d'années cela peut durer encore, comme ça. J'ai largement plus de 50 ans et je suis encore amoureux de la même femme depuis près de 30 ans, c'est en soi une assez bonne raison pour continuer. Mais pas comme ça, j'ai l'impression de sacrifier une partie importante de moi. Et qu'en plus cela ne la sert en rien, ce qui est presque pire.
Merci.
0