Rechute ou pas rechute?

mathieu2566 Messages postés 1 Date d'inscription dimanche 19 mai 2013 Statut Membre Dernière intervention 19 mai 2013 - 19 mai 2013 à 17:06
geeegeee Messages postés 118 Date d'inscription samedi 6 octobre 2012 Statut Membre Dernière intervention 17 mars 2014 - 19 mai 2013 à 17:37
Bonjour,
Voilà mon histoire:
Juillet 2012: suite à des sifflements à la respiration et à un scanner, on me diagnostique un cancer épidermoïde avec une tumeur de 1,5cm au lobe inferieur du poumon droit.
Aout 2012:ablation du lobe et des ganglions (seul le ganglion au contact du lobe était touché)
Décembre 2012:Après des hésitations de la part des médecins (besoin ou pas besoin de chimiothérapie?), les médecins me font faire de la chimiothérapie de "verrouillage".
Fin Mars 2013:scanner de contrôle avant reprise du boulot: RAS
Mi Mai 2013: je ressifle de nouveau à la respiration.

J'ai mardi un RDV pour une fibroscopie bronchique. Selon ma pneumologue, c'est soit
- une rechute, mails elle n'y croit pas trop, vu que fin mars, mon scanner était nickel
- soit, les lobes supérieurs, en prenant la place du lobe inferieur auraient "désaxée" une bronche qui désormais sifflerait.
Je n'ai rien trouvé la dessus nulle part. est-ce que quelqu'un a déjà entendu parler de cette histoire de bronche désaxée et selon vous, est ce qu'une tumeur peut se placer en 3semaines et faire siffler la respiration?

merci de vos avis
Mathieu

1 réponse

geeegeee Messages postés 118 Date d'inscription samedi 6 octobre 2012 Statut Membre Dernière intervention 17 mars 2014 82
19 mai 2013 à 17:37
Bonjour,



EN PLUS...

En marge d'une recherche d'une éventuelle rechute ou récidive de la maladie, le suivi comprend également le dépistage


Des effets indésirables des traitement reçus
D'un autre cancer relié aux mêmes facteurs de risque, en particulier vessie, rein et sphère ORL
Un second cancer du poumon


On vous conseillera de vous faire vacciner contre la grippe tous les ans. On pourra aussi vous recommander de vous faire vacciner contre le pneumocoque.

D'une manière générale, les équipes soignantes recommandent :


Une activité physique régulière de 30 minutes tous les jours
Une alimentation équilibrée comportant fruits et légumes
De limiter la consommation d'alcool


C'EST IMPORTANT POUR VOUS...

Les traitements lourds de la maladie s'achèvent. Vous poussez un « ouf » de soulagement et c'est bien naturel....
Cependant, comme il est impossible d'assurer qu'aucune cellule cancéreuse ne subsiste dans l'organisme après les traitements, même si tous les signes de la maladie ont disparu, le spécialiste parlera de rémission et n'utilisera le terme guérison qu'après 5 à 7 ans de suivi. De ce fait, durant cette période, il est crucial pour vous d'être revu régulièrement en consultation.

Au cours de ces visites, votre médecin s'informera de votre état de santé et sur les symptômes que vous pourriez ressentir. Il pratiquera un examen clinique détaillé. A cette occasion, il pourra demander des examens de laboratoire ou d'imagerie médicale pour confirmer la rémission ou pour détecter, le plus précocement possible, une récidive éventuelle de la maladie.
De plus, ce bilan est très important pour dépister, palier ou prévenir les effets secondaires liés aux traitements.

C'EST UN MOYEN POUR EFFICACE POUR ÉVITER DE PASSER A COTE D'UN SECOND CANCER...

Un suivi régulier permet, aussi, de diagnostiquer le plus précocement possible, les éventuels seconds cancers. Il peut s'agir de cancers dits :


Synchrones, lorsqu'ils apparaissent en même temps que le premier
Métachrones, quand ils se développent successivement.


IMPORTANT

Si vous avez eu un cancer du poumon, vous avez un risque plus élevé de développer un autre cancer, en particulier ORL, il est donc important de vous faire suivre régulièrement.
Signalez l'apparition de tout nouveau symptôme ... Vous ne devez jamais hésiter à parler avec votre médecin de tout symptôme ou effet secondaire qui vous préoccupe.
Si vous ressentez des symptômes nouveaux qui persistent, il faut le signaler immédiatement et sans attendre votre rendez-vous régulier suivant.




Les symptômes d'alerte à ne pas négliger....

Une perte d'appétit (anorexie) associée ou non à une perte de poids, une fatigue inhabituelle et inexpliquée (asthénie)
Des maux de tête d'apparition récente et persistants
Du sang dans les crachats, une toux persistante, une difficulté à respirer (souffle court), un sifflement à la respiration, des infections respiratoires à répétitions
Des douleurs persistantes dans la poitrine (thorax) aux épaules ou dans le dos (dorsalgies)
Un gonflement du cou et du visage
Tout nouveau symptôme inhabituel persistant






Les visites de suivi

LEUR FRÉQUENCE

Au début, elles sont programmées tous les trimestres et ceci pendant 2 ans. Après, elles s'espacent avec le temps, d'abord tous les 6 mois puis, après 5 ans, annuellement.

LA PREMIÈRE VISITE DE CONTRÔLE

Votre première visite après le traitement vous permettra de discuter de problèmes et des effets secondaires du traitement et des moyens d'y palier.
Vous établirez avec vos médecins un calendrier de soins.

Vous avez été opéré...

Le suivi médical standard est simple. Il consiste en un examen clinique, une prise de sang et une radio des poumons. Ces examens de base, seront programmés tous les 3 mois. De plus, on vous pourra vous prescrire :


Un scanner thoracique postopératoire qui servira de référence pour le suivi
Une fibroscopie bronchique qui sera envisagée tous les 6 mois avec biopsies des lésions douteuses,


A l'opposé, une scintigraphie osseuse et un scanner cérébral ne sont pas obligatoires si vous n'avez pas de symptômes d'appel.




L'ARRÊT DÉFINITIF DU TABAC

C'est très important non seulement maintenant mais aussi pour l'avenir pour prenir la survenue d'un second cancer, en particulier du poumon.
Pour vous aider vous trouverez des informations pratiques sur ce sujet, le site au chapitre "Infos Pratique" vous propose un dossier consacré au tabac et au sevrage tabagique.

Trois messages simples..

La surveillance constitue un stress, une fois passée la visite confirmant que tout se passe bien, n'y pensez plus jusqu'à la visite suivante !
Occupez-vous, ne vous fatiguez pas
Astreignez-vous à boire deux litres d'eau par jour, c'est bon pour lutter contre la fatigue...


Une suspicion de cancer du poumon doit faire pratiquer une
radiographie du thorax (face et profil).

Le pronostic de la maladie est corrélé à la rapidité de la prise en charge
thérapeutique et pour les cancers non à petites cellules à l'opérabilité de
la tumeur ou non. Une imagerie suspecte doit faire demander sans
retard une consultation spécialisée, d'autant plus si elle est associée à
un examen clinique évocateur.
5. Un scanner thoracoabdominal doit être systématiquement effectué
devant une image pulmonaire suspecte ou persistante après traitement
antibiotique probabiliste ou devant l'aggravation de manifestations
cliniques respiratoires ou générales.

la chirurgie constitue la seule option curative des cancers non à
petites cellules et justifie d'une prise en charge par une équipe
spécialisée sans délais devant toute suspicion de cancer du
poumon. Elle constitue le traitement de référence lorsque le stade et
l'état du patient le permettent ;
? pour les stades avancés, le traitement de la tumeur et des
métastases repose sur une chimiothérapie +/- radiothérapie.

le traitement des stades limités repose sur la radiochimiothérapie,
systématiquement suivie d'une irradiation prophylactique cérébrale
en cas de réponse au traitement initial ;
? les stades diffus avec métastases relèvent d'une chimiothérapie

mieux vaut consulter un Médecin généraliste, qui vous orientera vers soit l'un ou l'autre de ces médecins: pneumologue, oncologue médical, oncologue radiothérapeute, chirurgien thoracique, pathologiste, radiologue, médecin
nucléaire, anesthésiste, gériatre, médecin du travail, personnels
paramédicaux, psychologue.

Des symptômes d'obstruction bronchique : toux, sifflement, hémoptysie,
pneumonie. La persistance d'une toux malgré un traitement
symptomatique chez un patient fumeur ou ancien fumeur doit faire
évoquer un cancer du poumon.
? Des symptômes d'envahissement local : douleur pariétale, dyspnée
(notamment en cas d'épanchement pleural), syndrome cave
supérieur, dysphonie.
? Des symptômes liés à la présence d'une ou de plusieurs
métastase(s) de siège cérébral, osseux, hépatique, cutané,
surrénalien ou ganglionnaire médiastinal ou susclaviculaire.
? Une altération de l'état général et une perte de poids chez un patient
atteint d'une bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO).
? Un syndrome apicocostovertébral douloureux (syndrome de
Pancoast-Tobias) pour les tumeurs de l'apex, qui se manifeste par
des douleurs de type radiculaire (C8-D1 : épaule, bras main) et des
troubles sympathiques (syndrome de Claude-Bernard Horner homolatéral : myosis, ptôsis, énophtalmie, tachycardie, troubles de la sudation).

Le bilan initial réalisé à titre systématique comprend :
? une radiographie du thorax (face et profil), réalisée en première
intention devant tout signe d'appel pouvant évoquer un cancer du
poumon ;
? un scanner thoracoabdominal (avec injection).
Devant une suspicion de cancer du poumon, une consultation spécialisée
doit être organisée afin de ne pas retarder sa prise en charge.
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