Viol, Authisme, Amitié, Dépression (15 ans)

Bilow Messages postés 1022 Date d'inscription samedi 21 août 2010 Statut Membre Dernière intervention 2 août 2015 - 12 déc. 2011 à 23:13
lafouine. Messages postés 102032 Date d'inscription mercredi 7 octobre 2009 Statut Contributeur Dernière intervention 29 août 2023 - 9 janv. 2012 à 21:26
Bonjour,

J'ai 15 ans. Je vais raconter ma vie, mon histoire, mes pensées. Il y a plusieurs histoires parallèles, je raconte tout dans le cas où il y aurait un lien entre-elles.

A l'age de 5 ans, je me suis fait violer (régulièrement) dans un club de piscine, par un pédophile qui était déjà majeur. Une personne nous ayant vu, elle a témoigné à la police. J'ai donc dû aller raconter ce qu'il s'est passé, et je suis allé voir une fois un psy, qui n'a rien décelé d'anormal. Ce viol ne m'a pas engendré de vrai traumatisme. Je l'accepte, c'est passé et puis voila. Je n'ai eu que quelques-uns des symptômes présents ici. Je ne sais pas pourquoi, il y a quelques jours, j'ai fait un rêve sur cela. Dans un autre lieu, avec ce même violeur, mais j'étais consentant dans le rêve. Mais... Première question, POURQUOI ai-je fait ce rêve ? Je ne sais pas si cela a un rapport avec ce qui va suivre (?).

A l'école primaire (en Belgique, équivaut à l'école de 6-12 ans), je me suis toujours senti un peu seul. Pas dans le sens des amis, tout le monde me parlait et je m'entendais bien avec eux, mais j'ai été pendant de longues années, dans mon monde. Comme un authiste. je m'imaginais des histoires, en permanence, de tout type. Par exemple, des histoires de séries télévisées, où j'étais entre-autre pilote d'hélicoptère de secours (pilotage et secourisme sont mes passions actuellement...); Toute les récréations je faisait cela, en étant appuyé contre un mur ou en courant bêtement en rond dans la cour. Je suis maintenant sorti de ce "monde". J'ai l'impression que sur ce coup, j'ai eu de la chance, de sortir de ça, de ne plus être comme à moitié authiste. Plusieurs personnes m'avaient fait la remarque comme quoi j'étais authiste, ou que je réagissais comme (on me posait parfois des questions, sans que j'y réponde).

Depuis que je suis jeune, j'ai des tics, et, beaucoup plus rarement, certains troubles compulsifs. Cela m'a pas mal ennuyé, c'était surtout par de longues périodes. Des fois beaucoup, des fois peu. Des fois lever la jambe, d'autre des bruitages avec la bouche, ou encore cligner des yeux, ... ; C'est seulement il y a 3 mois que ma mère m'a proposé de voir un neurologue. J'ai passé un électro-encéphalogramme. Négatif. On m'a donc prescrit du clonazépam, mais les effets secondaires (impression de ralenti du cerveau, hypnose, somnolence), je les ressens fort. Surtout en cours. J'ai eu pas mal de problèmes, autant en résultats scolaires, qu'avec les professeurs. Et les tics continuent. Dans une semaine ou deux je vais devoir arrêter pour éviter l'accoutumance. Le neurologue m'a également dit que les tics étaient directement liés à l'émotivité, et je le confirme.

A l'école, les deux premières années secondaires (12-13 ans), j'ai été rejeté. J'ai associé cela au fait que j'aie été "authiste" (comment appeler cela ?) pendant si longtemps, et que j'en suis sorti dans ces environs-là. Les autres de la classe jetaient des pièces, parfois même des billets dans les poubelles, et se moquaient de moi quand je les ramassait. Pas étonnant, à ce moment-là je comprennais pas ce que ca engendrait. Ce n'est qu'en m'obligeant à ne plus prendre les pièces et à ne plus répondre à leurs conneries qu'ils sont calmés. Aujourd'hui, je suis enquatrème (15 ans), je suis normalement intégré. Encore une fois, je ne pense pas avoir été profondément atteint par ce rejet, comparé à d'autres (je ne suis pas en pleurs quand j'y pense... je m'en fous même, maintenant).

Maintenant, j'ai comme l'impression d'être plusavancé que les autres. Pus mature. A chaque fois que je veux parler sérieusement à quelqu'un de la classe (où même de l'école), ils se moquent de moi sans même essayer de me comprendre. Je parlait par exemple des causes de mes étourdissements, c'est purement impossible de leur faire passer ça. Ils sont jouettes, ok, mais à un moment j'ai besoin de sérieux, et ça ils ne me le fournissent pas. D'où le fait quej'aie l'impression de ne pas avoir de vrais amis. Cette histoire-là me fait aprfois pleurer. C'est désolant, ce manque de matiruté de leur part. L'autre fois, une fille que je connaissais à peine passait, ils se sont mis à crier "eh mec, t'as vu celle-là? Pourquoi tu sors pas avec?". En soi-même ce n'est pas grave, je m'en fous, mais à long terme je n'en peux plus. Je le ressens chaque jour. Pourquoi ? Pourquoi je suis comme en avance sur les autres ? :'(

Il y a 6 mois, j'ai fait la rencontre d'une fille. Magnifique. La plupart du temps, je l'accompagnait, je rentrais chez elle après les cours. On jouait, on parlait... Pendant les grandes vacances on s'est lié d'amitié. J'ai été la voir de plus en plus souvent. Au moment où on devait se quitter (dire à demain), je l'emmenais dans un endroit qu'elle m'avait fait découvrir, près d'un cours d'eau, on se serait cru en pleine forêt alors qu'on était à côté du centre-ville, on était seul avec le bruit de la nature. Pas une seule personne pour nous déranger. Je la prennais dans mes bras. Et on restait là. On s'aimait, comme amis. Qu'elle ait refusé de sortir avec moi ne m'a pas rendu triste, j'étais déjà bien content de la connaître. Chez elle, ce qui était magnifique, c'était qu'il y avait toujours un moment où l'on pouvait être sérieux, pas comme avec les autres de la classe. Je l'adorait, cette fille.

Pour mon anniversaire, elle m'a écrit une lettre. Le plus beau cadeau que j'aie jamais pu recevoir. Magnifique. Elle recensait tout ce qu'elle ressentais pour moi, et même des choses que je ne pensais pas qu'elle ait compris, enfin c'est dur à expliquer. Elle avait vu en moi (je cite) une grande force, un grand coeur. Elle avait compris ce que j'étais, elle connaissait mes valeurs. C'est jusqu'à aujourd'hui encore la personne qui me connaît le mieux, il me semble.

Mais voilà, par amour, je m'inquiètais souvent pour elle, pour rien (exemple, elle m'avait répondu de travers, bien que c'était rare). Je l'ai probablement saoulée avec ca, elle en a probablement eu marre. Cela faisait 3 mois qu'on était amis (à noter qu'elle est depuis 4 ans dans ma classe et qu'elle l'est toujours). Elle a commencé à me parler de moins en moins, jusqu'à ne plus que me dire bonjour en passant. Evidemment quand j'ai compris que j'en faisait trop, il était trop tard. J'ai trouvé un article parlant en bonne partie de ce que je ressentais, le one-itis. Je n'ai pas eu envie de chercher plus loin sur cela.

Cette fille, c'était toute ma vie ! Elle était tout pour moi, on s'entendait super bien, elle me connaissait très bien, elle était sérieuse, vraiment, un rêve ! Mais la voilà qui n'est plus là. Elle est toujorus dans ma classe mais peu importe. Pendant 2 mois, j'ai pleuré plusieurs fois par jour. Je n'en pouvait tout simplement plus. J'avais entendu dire que l'alcool faisait oublier les problèmes. Lors d'une soirée arrosée (ma première donc), j'ai bu jusqu'à n'en plus pouvoir marcher. La police m'a mit dehors, m'évitant peut-être un coma éthilique. Résultat: L'impression d'être sonné pendant une semaine, envie de m'écrouler à terre. J'ai pourtant tenu le coup.

Pendant ces 2 mois, j'ai pleuré. Encore et encore. Plusieurs fois même, en cours. Je demandais simplement à sortir et voilà. Les gens à qui je raconte cela ne connaissent pas le quart de la moitié de ma vie, mais certains arrivent à me comprendre. Mais même, je n'en pouvais plus, je sombrait. Toujours en continuant à prendre mes médicaments.

J'ai eu des envies de suicide. Je n'ai maintenant plus aucune idée de si c'était une vraie envie de suicide ou simplement le besoin d'aide qui me poussait à dire ça, à penser ça. J'ai juste réfléchis à la meilleure manière de le faire, en calculant si le deuxième étage de l'école était assez haut pour bien m'écraser au sol. Je vous rassure, je n'ai maintenant plus d'envie de suicide, car des gens sérieux, qui ont vécu un quart de ce que j'ai vécu (ca me semble suffisant), m'ont découragé. Et par la même occasion redonné espoir puisque j'avais enfin trouvé des gens sérieux à qui parler.

Je vivait donc une dépression, une horreur, pleurer tout le temps j'en pouvais plus. J'ai essayé de parler à cette fille :

- "Mais qu'est-ce qu'il se passe entre nous deux ?"
- "Bah rien"

Et à chaque fois qu'on se parlait elle trouvait quelque chose pour partir, pour arrêter de parler.

J'ai été voir une assistante sociale, je vais retourner la voir dans quelques semaines, en présence d'une psy. Elle m'a conseillé une thérapie. Je ne lui ai raconté que l'histoire de cette file.

Je parle au passé, là, mais je ressens toujours la même chose. Juste, moins fort, moins souvent. Cette fille a miraculeusement recommencé à me parler, mais voilà quoi, elle répond parfois sèchement et on ne se parle que très peu. De toute façon cela ne change pas grand chose de ce que je ressens.

Hier, en regradant le petit flacon de médicament, je me suis dit "pourquoi pas verser toutes les gouttes de ce truc et avaler tout, le matin". Pourquoi pas. Je me rendrai à l'école, logiquement je vais m'écrouler à terre (une goutte m'étourdit, trois gouttes me font presque dormir, alors une bonne centainte devrait me mettre dans un coma réversible). J'imagine la scène avec le smur et l'ambulance qui viennent me chercher. Je ne sais pas pourquoi j'imagine ca. Peut-être parce que j'aime bien la médecine, le secourisme, les ambulances. Peut-être par appel à l'aide. Je ne sais pas.

J'ai 15 ans.
Je suis perdu.
Je suis triste.
Je pleure.
J'ai des tics.
J'ai été violé.
J'ai été rejeté.
Je ne trouve pas de gens sérieux.
J'ai perdu ma meilleure amie.

Aidez-moi. Dites-moi ce que vous en pensez. Parlez, quoi.. Je sais pas.. Je suis en pleurs, je sais pas ce que je vous demande... En tout cas merci d'avoir lu tout, j'ai essayé de faire court... :'(
A voir également:

8 réponses

ciara5 Messages postés 61 Date d'inscription dimanche 11 décembre 2011 Statut Membre Dernière intervention 6 août 2012 7
12 déc. 2011 à 23:40
salut, je suis tres touchait par ton histoire pour faire cour deja tu a l'aire d'etre quelqu'un de tres gentil et pour parler de cette fille elle n'en vos meme pas la peine car tu merite mieux et je pence que le mieux serer de passer a autre chose car si tu reste toujours sur c'est position tu n'avancera pas et tu restera toujours au meme point.
3
lafouine. Messages postés 102032 Date d'inscription mercredi 7 octobre 2009 Statut Contributeur Dernière intervention 29 août 2023 19 529
12 déc. 2011 à 23:30
Bonjour

"je suis allé voir une fois un psy"

Retourne le voir.
Il t'aidera à comprendre ce que tu ressens.
1
DCI Messages postés 87140 Date d'inscription mercredi 30 avril 2008 Statut Modérateur Dernière intervention 16 avril 2024 37 343
13 déc. 2011 à 10:06
Bonjour,

Toute cette problématique est très "limite" concernant la vocation de ce forum...

1
soraya80 Messages postés 14143 Date d'inscription samedi 4 juillet 2009 Statut Contributeur Dernière intervention 8 avril 2014 2 270
Modifié par soraya80 le 13/12/2011 à 10:18
Bonjour,

Je ne pense pas que cette fille soit dépourvu de bon sens.
Je pense au contraire qu'elle te rends service.
celui de ne pas te replier sur tes problèmes mais d'essayer d'aller de l'avant.
Tu ne peux pas reprocher à tes copains de classes de n'avoir que 15 ans et de ce comporter comme des enfants de 15 ans.

Tu devrais te libérer du poids de tes questions, de tes mots/maux pour pouvoir trouver cette légèreté qui te coupes du reste du monde.

As-tu une activité sportive et/où culturelle ?
Un journal intime ?
La Vie j'en ai, j'en Donne ;))
France Adot
1

Vous n’avez pas trouvé la réponse que vous recherchez ?

Posez votre question
Bilow Messages postés 1022 Date d'inscription samedi 21 août 2010 Statut Membre Dernière intervention 2 août 2015 52
14 déc. 2011 à 00:00
Oui je retournerai voir cette psy. Je n'ai de toute manière pas le choix. Mais en paralèle j'aimerais quand-même bien avoir des avis d'ici, des gens autres qu'un seul et unique psy à qui parler. Je sais pas pourquoi.

Je ne peux pas reprocher aux autres de se comporter comme des enfants de leur âge. Mais moi je me comporte comme qui alors ?

Je continue toujours à vivre, juste plus tristement... Je fais de la course à pied et de l'aéromodélisme régulièrement, ca m'évite un peu de me renfermer sur moi-même...

Un ami m'avait conseillé d'écrire, disant que ça soulage, mais comme je me vois mal tenir un journal intime j'ai préféré écrire ici.

Ciara5, merci...
0
Dans ton histoire, je retrouve quasiment TOUTE la mienne... Et je suis au lycée (16ans) et suis complétement perdue...
0
lafouine. Messages postés 102032 Date d'inscription mercredi 7 octobre 2009 Statut Contributeur Dernière intervention 29 août 2023 19 529
7 janv. 2012 à 23:42
Il faut que tu aille parler à un adulte.
Tu ne pourras pas y arriver toute seule.
0
oui mais, comme dit dans le post sexualité, à qui? (excepté ma famille)
0
Bilow Messages postés 1022 Date d'inscription samedi 21 août 2010 Statut Membre Dernière intervention 2 août 2015 52
8 janv. 2012 à 21:47
A n'importe qui qui puisse t'écouter. Un prof, un adulte, une assistante sociale, des ami(e)s...
Crée un compte si tu souhaites me parler...
0
Je ne sais pas à qui le dire...
Parce que ma CPE qui essaye de me faire parler depuis le début de l'année m'a dit vendredi quand j'ai voulu aller me confier à elle d'autres problèmes que ce n'était pas vraiment de son ressor...
Ma français, je veux bien lui dire mais, comment aborder le sujet...?
0
lafouine. Messages postés 102032 Date d'inscription mercredi 7 octobre 2009 Statut Contributeur Dernière intervention 29 août 2023 19 529
Modifié par lafouine. le 8/01/2012 à 22:39
marion ,s'il te plait ,tu es sur 2 posts en même temps ,c'est difficile pour te suivre.

Reste que sur 1 seul ou crée le tiens.
:)
0
Utilisateur anonyme
9 janv. 2012 à 21:14
Bonsoir,

Ce message s'adresse à Marion:

Excuse-moi, mais ma réponse était destinée à Bilow.

Je comprends que tu traverses une période très difficile, suis tous les bons conseils que tu as reçu jusqu'à présent.
Je te réitère toutes mes excuses, c'est vraiment un fâcheux malentendu.

Bonne soirée.
0
Utilisateur anonyme
8 janv. 2012 à 22:21
Bonsoir,

A mon avis, il s'agit plus d'un problème de " coeur ", ( problème sentimental !...

Bonne nuit.
-1