Bonjour à Toutes et Tous,
je m'apelle William et j'ai 42 ans. J'ai lu tous vos témoignages et sincèrement " que cela fait du bien !". Je tenais à vous faire partager mon histoire. J'ai toujours été un bout en train, la fête, les amis, la réussite au travail : indétronable, rien ne faisait peur, après tout j'étais immortel...non !
Et puis en fin d'année dernière des membres de famillle sont tombés gravement malades, des amis aussi et des collègues : j'ai eu l'impression de recevoir tous les jours des vagues de mauvaises nouvelles. De fait de mon caractère "trempé" (du moins je le croyais), j'ai tenu, tenu... mais une nuit de Novembre, réveil en plein milieu de la nuit, sueurs, étouffements, muscles des jambes et bras crispés, machoire "bloquéé", écrasement de la cage thoracique : je me dis ça y est c'est mon tour ! je me suis donc détendu, attendant le dernier souffle et pensant aux personnes que j'ai aimé et qui sont parties et leur disant dans ma tête : j'arrive!. en fait, je faisais une crise d'angoisse, sans doute suite à des rêves dont je ne me rappelais pas et qui exprimaient une angoisse cachée de la peur de la mort, que je ne voulais pas affronter. C'est mon médecin qui m'a expliqué tout cela, il a été formidable, mon généraliste m' a fait parler et à réussi à faire sortir toute cette angoisse profonde à la surface, je suis presque allé le voir une fois par semaine pendant 6 mois. j'ai eu confiance en lui, il m'a accompagné moralement et aussi par un médicament que je prenais que le soir pour me décontracter et dormir le nocertone ( c'est en fait un antimigraineux, mais il me l'avait prescrit pour son effet secondaire : dormir). plus mes angoisses remontaient, plus j'avais des crises la journée : peur de mourir, crise cardiaque, cancer, avc... comme vous toutes les maladies ! j'ai pu prendre un congès sans solde de 6 mois, je me suis affronté moi-même et j'ai pu maitrisé ces angoisses, pour moi la réponse a été la suivante : nous sommes tous mortels, chacun a son heure, il faut savoir laisser sa place aux "nouveaux", avoir peur de la mort et de la maladie c'est humain, la peur ne peut empêcher les évênements et nous sommes tous au même niveau. Vivre le moment présent, partager, écouter, aimer, s'amuser, pleurer, rire. J'ai même fait construire ma tombe au cimetière et pour la personne qui partage ma vie ( nous serons ensemble): quel bonheur de savoir où nous allons reposer ( et ce n'est pas morbide).
Aujourd'hui, je vais reprendre mon activité professionnelle, bien-sûr je suis différent de part le passé, mais je me sens un homme "mieux", plus posé, plus "vrai" avec la vie. je ne suis plus "speed", je prend chaque minute comme un plaisir intense.
je ne prend plus de nocertone depuis 3 mois, aucun médicament, car les médicaments sont un biais pour un travail sur soi et non une solution. Si je peux me permettre, nos angoisses qui surgissent suite à un évênement, ont toujours été là, elles étaient ancrées au plus profond de nous et un jour, elles "remontent" ! je pense que sincèrement pendant l'enfance des faits nous ont marqué, peut-être s'en rendre compte, et ont figé cette angoisse. Voilà, chaque personne a son parcours, son histoire, vos témoignages m'ont bcp intéressé, j'espère que mon expérience pourra vous aider.
Amicalles pensées de La Rochelle.
William