Coefficient de saturation de la transferrine : le calcul

Coefficient de saturation de la transferrine : le calcul

Le dosage sanguin du coefficient de saturation de la transferrine fait partie du bilan en fer. Il permet de déterminer une carence en fer ou au contraire, en hyperproduction. Comment le calculer ? Quelles sont les normes ?

Définition : c'est quoi le coefficient de saturation ?

La transferrine est une protéine du sang qui est chargée du transport du fer vers les organes. Au même titre que la capacité totale de fixation de la transferrine (TIBC),  le coefficient de saturation est un marqueur du métabolisme du fer qui permet de connaître les réserves en fer d'une personne.

Comment se calcule le coefficient de saturation ?

"Le coefficient de saturation de la transferrine se calcule à partir du fer que nous avons dans le sang. La transferrine est une protéine qui transporte le fer, nécessaire pour la synthèse des globules rouges et on calcule le pourcentage de saturation. On dose le transporteur et le fer, puis on calcule un coefficient de saturation qui va être exprimé en pourcentage. Ce calcul est important car il permet de voir si on est en carence ou en hyperproduction", explique le Dr François Blanchecotte, président du Syndicat des biologistes.

Quelles sont les normes du coefficient de saturation ?

Les normes d'un examen biologique varient d'un laboratoire à l'autre et selon la technique utilisée, mais globalement, elles se situent entre 20 et 40% chez un homme et entre 15 et 35% chez une femme. "Au cours du cycle menstruel, les valeurs peuvent descendre à moins 30%, voire moins 10%. Ce qu'il faut rechercher, c'est le mécanisme. Parce que pour fabriquer des globules rouges, il faut aussi de la vitamine B12 et B9, et si on ne traite pas ces carences là, le taux de GR ne pourra pas remonter", précise le Président du Syndicat des biologistes.

"Le thé diminue l'absorption en fer"

Coefficient de saturation bas

Le coefficient de saturation est bas s'il est inférieur à 20%. Il indique dans ce cas, une anémie liée principalement à une carence en fer ou à une hémorragie , une maladie inflammatoire, une malabsorption digestive du fer ou un cancer. "Chez l'enfant, cela peut s'expliquer par le fait qu'il mange mal et chez l'adulte parce qu'on a des besoins accrus en fer, notamment exemple pendant la grossesse parce que le bébé a beaucoup de besoins nutritifs apportées par le placenta", observe le spécialiste.

Comment augmenter son coefficient de saturation ?

Le seul moyen d'augmenter notre synthèse de globules rouges, c'est d'augmenter notre apport en fer : soit par des médicaments, soit par l'alimentation, sachant que nos besoins journaliers se situent entre 1 et 2 mg. "La régulation en fer est difficile à faire, notamment à cause des régimes sans viande. Il faut également savoir que le thé diminue l'absorption du fer et que les médicaments à base de fer, ont tendance à constiper. Lorsque la carence est vraiment importante, on est obligés de faire des injections de fer" indique le biologiste.

Coefficient de saturation haut

Un coefficient de saturation très élevé laisse soupçonner une hémochromatose. "C'est une maladie génétique due à une absorption excessive intestinale de fer. Comme on ne peut pas rechercher systématiquement les gènes parce que ça coûte cher, il faut qu'il y ait deux coefficients de saturation supérieurs sur deux examens de biologie de suite pour que le médecin ait le droit de prescrire un examen remboursé des marqueurs génétiques de l'hémochromatose", note le Dr François Blanchecotte. 

Chez un homme, elle se diagnostique en général entre 30 et 50 ans. Et de préciser : "Le seul traitement, ce sont des saignées et au bout de 4 à 6 ans, il va y avoir une régulation du système, la personne sera guérie. Chez une femme, comme il y a les règles, on ne peut la diagnostiquer vraiment qu'à partir de la ménopause. Si on ne soigne pas l'hémochromatose, cela risque d'engendrer des douleurs articulaires et de graves problèmes sur les os."

Merci au Dr François Blanchecotte, président du Syndicat des biologistes.