Maladie de Lyme : boutons, traitements, quels symptômes ?

Maladie de Lyme : boutons, traitements, quels symptômes ?

L'apparition d'une rougeur après une piqûre de tique doit pousser à consulter un médecin. Quels sont les symptômes ? A quoi ressemble le bouton ? Comment se fait la transmission ? Existe-t-il un vaccin ? Diagnostic, test, dangerosité et traitement de la maladie de Lyme.

Les beaux jours reviennent et avec eux l'envie de faire des balades en forêt, des pique-niques dans l'herbe, même dans son jardin. Mais attention aux possibles piqûres de tiques. Si toutes ne sont pas infectées, certaines peuvent avoir en elle la bactérie pathogène "borrelia" qui peut se transmettre lors d'une morsure à l'Homme et déclencher la "borréliose de Lyme" ou "maladie de Lyme". Il est important de bien s'inspecter en rentrant à la maison et d'avoir une pince à tique sur soi en balade pour pouvoir la retirer au plus vite. En cas de piqûre ou plutôt de morsure, dans le doute, consulter un médecin qui pourra décider de prescrire des antibiotiques pendant une semaine. Afin de réduire l'errance diagnostique et de garantir une prise en charge de qualité à tous les patients, la Haute Autorité de Santé a publié en mars 2022 le "Guide du parcours de soins des patients présentant une suspicion de borréliose de Lyme" reposant sur trois niveaux de prise en charge allant du médecin traitant aux centres de référence des maladies vectorielles à tiques (CR MVT). "Une prise en charge pluridisciplinaire est indispensable pour les cas complexes de borréliose de Lyme ; des traitements médicamenteux et non médicamenteux sont associés, avec selon les besoins une prise en charge en rééducation et en activité physique adaptée" précise la HAS. Symptômes, photo des boutons, test, vaccin, diagnostic, traitement...tout savoir sur la maladie de Lyme.

Quelle est la fréquence de la maladie de Lyme en France ?

Les cas de maladie de Lyme augmentent chaque année en France. Le taux d'incidence annuel est de 91 cas pour 100 000 habitants, rappelle Santé Publique France. Les hospitalisations sont plus fréquentes entre juin et octobre. Les groupes d'âge les plus touchés sont les enfants de 5 à 9 ans et les adultes de 70 à 79 ans. Les régions de l'Est et le Centre du territoire métropolitain (Alsace, Lorraine, Limousin notamment) présentent des taux d'incidence annuels élevés.

Qu'est-ce que la maladie de Lyme ?

La maladie de Lyme est provoquée par une bactérie pathogène appelée "borrelia" transmise lors d'une morsure de tique. C'est une infection bactérienne que l'on appelle "maladie vectorielle à tiques (MVT)". Le diagnostic de la maladie de Lyme repose sur la notion d'exposition à des piqûres de tiques survenant dans une région à risque associée à des manifestations évocatrices de la maladie.

Les groupes les plus exposés sont : les forestiers, les chasseurs, les randonneurs et les promeneurs.

Régions à risque : il existe des inégalités géographiques. Le centre et l'est de la France sont les régions où l'incidence est la plus élevée.

Photo : A quoi ressemblent les boutons d'une piqûre de tique ?

Toute personne exposée à une piqûre doit rechercher la tique, tenter de l'extraire à l'aide d'un tire-tique, surveiller la zone piquée pendant au moins 1 mois à la recherche d'un érythème migrant, prendre et partager des photos des lésions avec son médecin traitant pour suivre leur évolution...

piqûre tique peau
Piqûre de tique avec début d'érythème autour. © parilovv-123RF

"Le patient se plaint mais les symptômes ne se voient pas"

Quels sont les symptômes de la maladie de Lyme ?

"Le premier signe à apparaître après une piqûre est aussi le seul qui soit uniquement attribuable à la maladie de Lyme : l'érythème migrant (rougeur s'étendant autour du point de piqûre, de plus de 5 cm de diamètre, et non douloureuse). Parfois elle peut persister, parfois non ", ajoute le docteur.

Dans les semaines suivants la piqûre peuvent apparaître : de la fièvre, des courbatures, des symptômes articulaires, des douleurs et raideurs articulaires intenses, des maux de tête, des irrégularités du rythme cardiaque, une radiculite (inflammation d'un nerf)... "Il y a beaucoup de signes subjectifs, explique le spécialiste : c'est-à-dire que le patient se plaint, mais les symptômes ne se voient pas." 

Quand la maladie devient chronique, elle peut aller jusqu'à la paralysie. "Le problème de la maladie de Lyme, c'est qu'elle simule tout et n'importe quelle maladie, on l'appelle d'ailleurs "la grande imitatrice" " ajoute le spécialiste. Elle peut être confondue avec la syphilis, une insuffisance veineuse ou encore la fibromyalgie. "Les patients tombent alors dans ce qu'on appelle "l'errance thérapeutique" pendant des années, jusqu'à ce que quelqu'un reconnaisse enfin les signes de la maladie de Lyme", ajoute le professeur Perronne.

Test : comment savoir si on est atteint de la maladie de Lyme ?

Le diagnostic est très compliqué à faire et prend souvent des années : "Il y a deux problème majeurs : les traces de morsures de tique ne sont visibles que dans 30% des cas environ, et la grande majorité des symptômes observés ne sont pas spécifiques à la maladie, ils peuvent être provoqués par de nombreuses affections", explique Christian Perronne.

► Le diagnostic peut être confirmé par des examens biologiques "mais les tests ne sont pas 100% fiables", ajoute le spécialiste.

► Une sérologie permettant de retrouver la présence d'anticorps anti Borrélia, spécifiques à la maladie, peut être effectuée à partir de prélèvements cutanés ou du LCR. "Néanmoins, il s'agit d'une maladie difficile à diagnostiquer car les anticorps ne sont pas visibles pendant les 6 premières semaines qui suivent l'infection. Parfois, des médecins les prescrivent trop tôt, ce qui entraîne des faux négatifs', regrette le professeur Perronne.

"Les anticorps ne sont pas visibles pendant les 6 premières semaines"

► Les tests incluent le test ELISA indirect (recherche d'anticorps) et le test Western-Blot (étude de la nature des anticorps identifiés grâce au test Elisa). L'interprétation des résultats sérologiques est difficile, car il existe des faux négatifs et des faux positifs. "Nous sommes de nombreux médecins à les remettre en cause", confirme le spécialiste. Lors de faux positifs, la sérologie peut être positive sans que la maladie de Lyme ne soit présente, ceci en raison d'une réaction croisée à d'autres micro-organismes. Mais les tests peuvent signaler des faux négatifs parce qu'il y a plusieurs types de bactéries qui transmettent la maladie. Selon le professeur Perronne, beaucoup de patients sont mal diagnostiqués et se retrouvent "hospitalisés en psychiatrie parce qu'on ne comprend ce qu'ils ont. On croit que c'est dans leur tête".

► Selon le Pr Perronne, il existe des tests plus fiables : les tests vétérinaires. "Dans certains laboratoires de biologie médicale, on peut faire des tests créés par des laboratoires... vétérinaires. Ça n'est pas reconnu, mais c'est plus fiable que la sérologie humaine ! " Dans une situation avec des symptômes évocateurs de la maladie, il faudrait alors envisager un traitement antibiotique d'épreuve, sans attendre les résultats d'une sérologie qui risque d'être négative alors que l'infection est présente.

 Le test du Dr Horowitz : Il existe un questionnaire mis en place par le Dr Richard Horowitz pour aider au diagnostic de la maladie de Lyme. Il ne remplace pas l'avis d'un médecin mais peut aider à savoir quelles sont les probabilités d'être atteint d'une maladie de Lyme ou autres infections causées par une tique.

Quelles sont les causes de la maladie de Lyme ?

La maladie de Lyme peut être transmise par les deux souches.

► En Europe, la borréliose de Lyme est principalement transmise par la tique Ixodes ricinus. Elle vit dans les zones boisées et humides, les prairies et les parcs (y compris les parcs urbains). Cette tique peut transmettre des agents pathogènes à tous les stades de son développement. Les tiques ne sont pas présentes à plus de 1500 mètres d'altitude. Les membres inférieurs, cuisses et jambes, sont les plus touchées par les morsures. Mais toutes les parties du corps y compris le cuir chevelu peuvent être atteintes.

► La Borrelia afzelii, une bactérie appartenant au vaste groupe des borrélies, qui n'est pas la plus fréquente, et est capable d'infecter les humains par les tiques. Lorsque la maladie de Lyme est causée par la Borrelia afzelii, ce sont les symptômes cutanés qui prédominent. Cette forme de Lyme est surtout présente en Asie et dans certaines zones de l'Europe de l'Ouest.

Comment se transmet la maladie de Lyme ?

La maladie est transmise par des tiques lors d'une piqûre dans la peau. La bactérie parasite responsable du Lyme est la borrelia (ou borrelie), une bactérie qui appartient à la classe des spirochètes. Toutes les tiques ne sont pas infectées par cette bactérie. La maladie de Lyme ne se transmet pas d'une personne à une autre. Attention, les animaux domestiques peuvent transporter des tiques infectées jusque dans les maisons ou les jardins, et risque ainsi d'infecter les membres de la famille.

A quoi correspond le stade 1 de la maladie de Lyme ?

"Les patients doivent être pris en charge et entendus dans leur souffrance"

 

La maladie de Lyme évolue en plusieurs stades qui différent selon chaque personne touchée. Il existe trois stades qui se différencient par le temps. Le premier stade commence environ 3 jours après la piqûre d'une tique, et dure jusqu'à un mois environ. Il débute par une "tâche rouge et ronde de 5 cm environ et non douloureuse. Elle est centrée à l'endroit de la morsure de la tique, souvent avec un anneau autour de la tache centrale, comme une aréole", décrit le spécialiste. "L'ennui, c'est qu'il n'apparaît pas dans tous les cas, ou alors n'est pas remarqué, par exemple s'il apparaît sur le cuir chevelu, dans des endroits poilus ou dans le dos ", explique-t-il. Seul 30% environ des personnes touchées présenteraient ce signe. Cette lésion s'étend rapidement au bout de quelques jours mais disparaît en 7 jours environ si un traitement a été prescrit évitant ainsi l'apparition de complications.

A quoi correspond le stade 2 de la maladie de Lyme ?

"La phase secondaire commence de quelques semaines à quelques mois après la morsure, et n'apparaît qu'en l'absence de traitement antibiotique dans la première phase", explique le docteur Perronne. Parmi les symptômes susceptibles de se produire au cours du deuxième stade de la maladie, on retrouve à la fois des symptômes neurologies et rhumatologiques. Une faiblesse ou une fatigue commencent à apparaître, des raideurs articulaires intenses, des articulations inflammatoires, essentiellement au genou, mais aussi aux épaules, aux coudes et aux chevilles. Des maux de tête, de la faiblesse au niveau des muscles du visage, une irritation des yeux, des éruptions cutanées et parfois une irrégularité du rythme cardiaque.

"Lorsqu'on est certain qu'il y a la maladie de Lyme, le patient doit exiger un traitement antibiotique"

A quoi correspond le stade 3 de la maladie de Lyme ?

Au cours du stade 3 de la maladie de Lyme, "qui peut se prolonger pendant des années, les manifestations présentes au cours du stade 2 s'aggravent et deviennent chroniques", explique le médecin. D'autres manifestations peuvent aussi apparaître.

  • Une méningite lymphocytaire peut également s'observer ainsi qu'une atteinte des nerfs crâniens avec une paralysie faciale périphérique.
  • Peuvent ainsi survenir des troubles de la vue, de l'orientation et de la concentration, "mais aussi des pertes de mémoire, des épisodes agressifs ainsi qu'une dépression. Des tests neurologiques peuvent prouver la perte de mémoire, il ne faut pas hésiter à les faire, cela peut appuyer le diagnostic".

La situation devient réellement critique lorsqu'il s'agit de traiter la maladie de Lyme pendant sa phase tardive (c'est-à-dire qui n'a pas été diagnostiquée ni traitée en phase primaire ou en phase secondaire et qui s'est donc installée pendant des mois voire des années en l'absence de traitement).

Quand considérer la maladie de Lyme comme chronique ?

Pendant des années, la forme chronique de la maladie de Lyme n'a pas été reconnue en France. Beaucoup de médecins n'y croyaient pas : pour eux, si les symptômes persistaient après un traitement antibiotique, ce n'était plus le Lyme, mais une autre maladie, ou simplement de l'ordre psychologique. Pourtant, cela fait longtemps qu'elle est reconnue aux Etats-Unis. C'est en juin 2018 seulement qu'un rapport de la Haute autorité de santé a publié de nouvelles recommandations, et reconnu la forme chronique du Lyme : "En l'état actuel des connaissances, nous ne savons pas si ces signes sont dus à l'existence d'une maladie de Lyme persistante (après traitement ou non) ou à d'autres agents pathogènes qui seraient transmis par les tiques. Il peut aussi s'agir d'autres maladies ou syndromes. […] Même si les incertitudes scientifiques sont réelles, tous les patients doivent être pris en charge et entendus dans leur souffrance." La maladie de Lyme est dite chronique dès qu'elle persiste alors qu'il y a eu un traitement antibiotique court. Elle entraîne un grand nombre de symptômes divers et variés, il y en aurait presque 70 ! "Il y a des signes visibles : des atteintes cutanées, des allergies, une paralysie faciale ou musculaire, des problèmes cardiaques… Et puis il y a bien sur tous les symptômes qu'on ne peut pas vraiment voir ou mesurer : dépression, maux de tête, perte de mémoire et fatigue extrême " énumère le docteur Perronne, qui a reçu dans son cabinet beaucoup de patients touchés par la forme chronique de la maladie.

Que faire en cas de suspicion de malade Lyme ?

Toute personne exposée à une piqûre doit rechercher la tique, tenter de l'extraire à l'aide d'un tire-tique, surveiller la zone piquée pendant au moins 1 mois à la recherche d'un érythème migrant, prendre et partager des photos des lésions avec son médecin traitant pour suivre leur évolution. Afin de réduire l'errance diagnostique et de garantir une prise en charge de qualité à tous les patients, la Haute Autorité de Santé a publié en mars 2022 le "Guide du parcours de soins des patients présentant une suspicion de borréliose de Lyme" reposant sur trois niveaux de prise en charge allant du médecin traitant aux centres de référence des maladies vectorielles à tiques (CR MVT). "Une prise en charge pluridisciplinaire est indispensable pour les cas complexes de borréliose de Lyme ; des traitements médicamenteux et non médicamenteux sont associés, avec selon les besoins une prise en charge en rééducation et en activité physique adaptée" précise la HAS. 

Niveau 1. Le médecin traitant peut être sollicité en cas de difficultés à extraire la tique et si des symptômes apparaissent dans le mois suivant la piqûre de tique. C'est lui qui assure la prise en charge des cas simples de borréliose de Lyme, caractérisés par un érythème migrant (rougeur s'étendant autour du point de piqûre, de plus de 5 cm de diamètre, et non douloureuse) ; à ce stade, la prise en charge se limite à un simple traitement antibiotique adapté, associé à une surveillance clinique ; ni sérologie de borréliose de Lyme, ni examen complémentaire ne sont nécessaires.

Niveau 2. Certaines situations moins évidentes nécessitent l'avis d'un médecin spécialiste ou d'un centre de compétences des maladies vectorielles à tiques: absence d'érythème migrant mais présence, dans les 6 semaines suivant une piqûre de tique, d'autres signes évocateurs tels que, par exemple, une fièvre, des signes dermatologiques, articulaires ou neuroméningés, une radiculite isolée (inflammation d'un nerf) ... La HAS recommande également d'adresser les patients à un centre de compétences en cas d'échec thérapeutique, et lorsque des examens complémentaires sont nécessaires pour confirmer le diagnostic de maladie de Lyme, ou pour rechercher des diagnostics différentiels. 

Niveau 3. Les centres de référence des maladies vectorielles à tiques (CR MVT) doivent être sollicités pour les cas complexes qui nécessitent une expertise pluridisciplinaire, ou en cas d'évolution défavorable après un traitement conforme aux recommandations en vigueur ou encore pour inclure un patient dans un protocole de recherche. Pourront alors être discutés des diagnostics différentiels ou associés, ou une éventuelle seconde ligne d'antibiothérapie. Ces centres ont également pour mission de développer des protocoles de recherche qui pourront être définis avec les associations de patients et les patients-experts ainsi qu'un rôle de formation et de coordination des acteurs du parcours de soin.

Quels sont les traitements de la maladie de Lyme ?

En première phase de la maladie : les antibiotiques. Un traitement antibiotique doit être prescrit le plus précocement possible afin d'éviter les complications de la maladie de Lyme et d'accélérer la guérison. "Lorsqu'on est certain qu'il y a la maladie de Lyme, le patient doit exiger un traitement antibiotique, 4 grammes d'amoxicilline au moins pendant 15 jours, pas moins", insiste le professeur Perronne. En effet, la maladie de Lyme est plus facile à traiter lorsque le traitement est débuté très rapidement, et assez longtemps pour être sûr d'éliminer la maladie. Quand le diagnostic a été effectué trop tardivement ou que les antibiotiques n'ont pas été donnés assez longtemps, l'antibiothérapie risque d'avoir un effet moins puissant et la maladie peut récidiver. Plusieurs antibiotiques oraux peuvent être prescrits comme par exemple la doxycycline ®, l'amoxicilline ®, la céfuroxime ® et la ceftriaxone ®. La doxycycline ® est l'antibiotique le plus souvent prescrit : il est conseillé aux adultes et aux enfants dès l'âge de 9 ans, mais est contre-indiqué au cours de la grossesse et l'allaitement. L'amoxicilline® peut être prescrit aux enfants de moins de 9 ans.

Les méthodes naturelles. Lorsque l'infection provoquée par la maladie de Lyme date de plusieurs années, ou se prolonge sur une très longue période, " la prescription de l'antibiotique peut s'effectuer pendant un mois, voire plus ", explique le médecin. Néanmoins, il se pose alors la question de la résistance aux antibiotiques : "Pour cela, il faut essayer des méthodes dites "alternatives" en complément des antibiotiques, bien sûr, pour soulager les symptômes en attendant la guérison ". Phytothérapie, sauna, cryothérapie, changement de régime alimentaire, appareil d'électrothérapie… Il y a de nombreuses possibilités qu'il ne faut pas hésiter à essayer selon le spécialiste, " certains malades rechutent moins en couplant avec la photothérapie ", indique-t-il, même si peu d'études ont encore été menées sur le sujet, "certaines études scientifiques commencent à aller dans ce sens".

Quelles sont les conséquences de la maladie de Lyme ?

La maladie de Lyme va affecter de nombreux organes. La FFMVT (Fédération Française des Maladies Vectorielles à Tiques) dénombre une liste non exhaustive de plus de 70 symptômes liés à cette maladie.

Peut-on mourir de la maladie de Lyme ?

La maladie n'est pas mortelle en soit, mais les symptômes qu'elle engendre peuvent le devenir : "Il y a des accidents vasculaires cérébraux, ou une insuffisance cardiaque, mais c'est rare", explique le professeur. "Il y a surtout des morts à petit feu, par paralysie." Il y a aussi des suicides dûs au Lyme, explique le docteur : "Quand la bactérie envahit le cerveau, cela engendre des dépressions organiques. Il y a beaucoup de suicides, mais on ne peut pas estimer combien…"

Existe-t-il un vaccin contre la maladie de Lyme ?

Il n'existe pas de vaccin contre la maladie de Lyme. Néanmoins, de nombreuses recherches sont menées actuellement pour arriver à en créer un, mais celui-ci ne serait pas disponible avant plusieurs années.

Merci au professeur Christian Perronne, chef de service en infectiologie à l'hôpital universitaire Raymond-Poincaré de Garches, auteur du livre "La vérité sur la maladie de Lyme" (Editions Odile Jacob, 2017).

Témoignage

Sources :

Lyme : la HAS publie un guide de parcours de soins structuré en cas de suspicion de la maladie. Communiqué de presse-15 mars 2022

Borréliose de Lyme : données épidémiologiques 2020. Santé Publique France. 4 novembre 2021.

Plan national de prévention et de lutte contre la maladie de Lyme et les maladies transmissibles par les tiques : point d'étape. Ministère de la santé, 3 juillet 2019.